L’aménagement d’un garage en pièce à vivre peut apparaître comme une bonne solution pour ajouter une chambre supplémentaire ou tout simplement augmenter l’espace de vie d’une habitation. Mais est-ce seulement possible ? Et si oui comment ?
Il est tout à fait possible d’aménager son garage en pièce de vie mais attention certaines procédures doivent être respectées. La première chose à faire est de mesurer la surface de votre garage. C’est en effet cette dernière qui déterminera les formalités administratives à réaliser.Si cette pièce fait moins de 5 m2, aucune démarche n’est nécessaire. Dans le cas contraire, il vous faudra alors une déclaration préalable de travaux auprès de la mairie de votre commune. « La modification de l’aspect extérieur comme la pose d’une fenêtre, par exemple, est également soumise à déclaration préalable », précise le site officiel de l’administration française.En fonction des communes, un téléservice existe pour remplir directement cette déclaration en ligne. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez télécharger le formulaire ici puis le compléter et le déposer en mairie.Enfin, un permis de construire est nécessaire dans le cadre de l’aménagement d’un garage d’une surface supérieure à 20 m2. Une nouvelle fois, la demande se fait auprès de la mairie de votre commune. Le formulaire est à retrouver ici.
Le Plan local d’urbanisme (PLU) pourrait remettre en question vos envies de rénovation. Pour rappel, ce dernier « est un document d’urbanisme qui traduit un projet global d’aménagement et d’urbanisme et fixe en conséquence les règles d’aménagement et d’utilisation des sols », selon le site collectivités-locales.gouv.fr.
Dans certaines communes, le PLU comporte des règlements concernant les places de parking. Or, en faisant de votre garage une pièce à vivre, vous supprimez une place de stationnement. « Dans ce cas, vous devez prévoir d’installer une autre place sur votre terrain », explique le site service-public.fr.Les pouvoirs publics conseillent de se renseigner auprès du service urbanisme de votre commune de résidence avant d’entamer les travaux.
Une fois aménagé, il est en effet possible de louer cet espace. Selon nos confrères du Figaro , il est nécessaire dès lors « de respecter les dimensions du minimum habitable » ainsi que les autres critères de décences des logements.Pour rappel, la surface habitable minimale pour louer un logement est « d’au moins 9 m² et une hauteur sous plafond d’au moins 2,20 m », précise le site officiel de l’administration française. Dans le cas d’une colocation avec bail commun, cette surface minimale est portée à 16 m2 pour deux personnes.Les autres critères de décence à respecter sont nombreux. Le logement doit par exemple comporter une alimentation en eau potable, être connecté au réseau électrique ou bien encore des installations d’évacuation des eaux usées. La liste complète des critères est à retrouver ici.Enfin, si votre souhait est de louer ce nouvel espace en meublé touristique, assurez-vous auprès de votre mairie des démarches à réaliser en amont. Dans certaines communes, une simple déclaration suffit tandis que d’autres ont mis en place l’obligation d’obtenir un numéro d’enregistrement. Toutes les informations sur les meublés touristiques sont à retrouver sur la page dédiée du ministère de l’Économie.